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Comment bien choisir votre vélo à assistance électrique (VAE) ?

Le marché du vélo à assistance (VAE) électrique explose et s’est vu multiplier par plus de vingt, en dix ans, pour un parc passant de 6000 à 130 000 unités (Union Sport & Cycle, 2017). Loin derrière l’Allemagne et les Pays-Bas -historiquement beaucoup plus ancrés dans la culture du vélo, la France sauve donc tout de même sa place dans le top 5 des pays les plus friands de cette innovation. Alors que le cap des 300 000 ventes annuelles a largement été dépassé dans l’hexagone en 2019 (Observatoire du Cycle), nous nous nous sommes posés les bonnes questions avant de migrer nous aussi, vers ce cycle … loin du coup de pompe.

 

 

Regardez sous le capot

 

Avant toute chose, sachez que les VAE sont très encadrés. Pour être autorisés à rouler sur nos routes, ces derniers doivent respecter les préconisations de divers textes officiels (Normes Européennes EN-15194 et EN-14764, version consolidée de l’arrêté du 2 mai 2003 relatif à […] la réglementation […] des véhicules à moteur à deux ou trois roues […], directive européenne 2002/24/CE …).

 

Photo : © Unsplash // Julian Hochgesang

 

 

Compte-tenu de la réglementation, le moteur ne pourra donc pas procurer davantage de puissance que 250 watts, pour une vitesse maximale de 25 km/h (où l’assistance se coupe, si dépassement). Sa position peut varier : dans le moyeu de la roue arrière (plus difficile de changer le pneu, mais donnant une sensation de propulsion), dans le pédalier (meilleur centre de gravité, meilleur couple), ou dans la roue avant (produisant une sensation de traction).

A regarder, côté moteur : le couple, en newton-mètre (Nm), bon indicateur de puissance.

 

En ce qui concerne la batterie (lithium ou nickel), il est judicieux de prendre en compte son intensité (capacité, en ampère-heure, Ah ou mAh), dans la mesure où elle influe directement sur l’autonomie du vélo ; quant à la tension nominale (en volt, V), elle est également utile pour se faire une idée de la puissance du courant qui est envoyé au moteur. D’autres indicateurs, comme le temps de charge, ou le cycle de décharge s’avèrent également intéressants.

 

Enfin, certains VAE disposent de batteries fixes, limitant les démontages. Sachez qu’une batterie amovible présente l’avantage de pouvoir se recharger partout (appartement, bureau …) et peut également être remplacée plus facilement. En moyenne, une batterie de vélo à assistance électrique a une durée de vie de deux ans (ou 500 recharges en utilisation quotidienne), et quatre ans pour des sorties moins fréquentes. Les cycles de charge, eux, durent de deux à huit heures en fonction du chargeur.

 

 

 

Un œil sur les technologies embarquées

 

 

Les vélos à assistance électrique sont de réels concentrés de technologies. Les capteurs de pédalage, par exemple, sont des calculateurs en mesure de commander le niveau et surtout le type d’assistance fournie par le vélo. Certains analysent la cadence (rotation), d’autres la force de pédalage (pression), et certains combinent les méthodes. Dans les différents cas, le mieux est d’essayer et de juger en fonction de l’utilisation (beaucoup de côtes, envie de sensations authentiques …).

 

Pour ce qui est des freins, les vélos à assistance électrique proposent diverses options : sur jante (« patins », hydrauliques …), sur moyeu (à disque …). La première, avec les fameux patins en caoutchouc, plus populaire, est plus facile à remplacer, mais moins efficace par temps de pluie. Quant aux disques, ils offrent une bien meilleure force de freinage, mais demandent un entretien plus professionnel.

 

 

Hors mécanique, une fois montés à bord de l’engin, l’attention se porte sur le tableau de bord, et la pléthore de services digitaux associés. Ce sont de vrais arguments tech pour les constructeurs qui s’associent aux start-ups afin de proposer des solutions e-sport complètes. Des fonctionnalités classiques, comme le calcul de la distance, que l’on retrouve sur les anciens compteurs digitaux, ou plus évoluées, comme les rappels périodiques pour l’entretien du vélo côtoient, sur ces micro-ordinateurs, la possibilité de régler les modes de conduite, les fonctions de navigation GPS ou même le suivi fitness.

 

 

 

Et les lignes de la bête ?

 

Les vélos à assistance électrique se démocratisent et l’engouement européen stimule les constructeurs, qui redoublent d’efforts pour satisfaire tous les marchés (l’Europe comptait plus de 2 millions d’e-bikes en 2017-2018).

 

Aujourd’hui, les vélos électriques de ville offrent confort et praticité (position adaptée pour la conduite et la maniabilité en environnement urbain, porte-bagages …) aux usagers se rendant principalement au travail.

 

Il en va de même pour les vélos à assistance électrique pliants, qui ont l’avantage d’être aussi pratiques dans les transports en commun, que dans un grand coffre ou la soute d’un camping-car.

 

 

Photo : © Unsplash // Tower Electric Bikes

 

 

Enfin, côté sport, les VTTAE privilégient la performance. Parfois dotés d’aide au démarrage, et davantage de niveaux d’assistance, ils sont orientés balade et terrains plus accidentés, avec des dispositifs de sécurité et de freinage optimisés.

Dans tous les cas, les designs sont donc variés, et il y en a pour tous les goûts !

 

 

Que dit le porte-monnaie ?

 

Ces divers modèles, de par leurs options, leur configuration ou leur destination se partagent le marché, et la palette de prix. Une première gamme, en deçà des 1000 €, allant jusqu’à environ 1500 €, qui porte sur des vélos urbains, ou tous chemins, offre de beaux modèles de départ, et pâtira plus rapidement en performance et autonomie.

La moyenne gamme, elle, retrouve un ordinateur de bord plus sophistiqué, des freins à disque et des équipements supplémentaires (béquille, éclairage performant …), tout en flirtant avec les 3000€ comme maximum. Au-delà, le standing et les performances sont tout autres, pour des besoins plus spécifiques, voire professionnels, dans une majorité de cas.

A savoir, dans certaines villes, l’achat d’un vélo électrique octroie certaines subventions (sous conditions) pouvant aller jusqu’à 40% du prix du vélo neuf !

 

 

Photo : © Unsplash // Matthias Patzuda

 

 

Reste à aborder un sujet crucial. L’autonomie. Oui, c’est encore un sujet, quand on parle de montures électriques, et il faut considérer de trop nombreuses variables pour affirmer catégoriquement quoi que ce soit. L’importance des facteurs externes, que sont la température, le vent, le poids du cycliste ou le type de terrain … influe énormément sur les performances (qui peuvent même changer d’un jour à l’autre, en fonction des paramètres).

Les autonomies théoriques annoncées par les sites web des constructeurs se situent en moyenne entre 20 et 50 km. Ces chiffres ne sont pas très révélateurs ; il va de soi que vous pouvez utiliser votre vélo en activant l’assistance uniquement sur de très petites portions, permettant donc de réaliser des sorties bien plus longues, voire à trois chiffres, sans recharge. Certains aficionados se risqueraient même à dire qu’un même VAE peut se vider en une seule montée très intense de quelques kilomètres, et, a contrario, rouler plus de 200 km consécutifs sur une portion de plat …

 

 

 

Décidément bien en selle, le vélo à assistance électrique a de beaux jours devant lui. En maintenant le cap actuel, la France a de fortes chances de voir ses ventes de VAE dépasser le million à l’horizon 2025.

Si l’essor de ce produit se confirme, il n’est pas pour autant plus simple de faire un choix, à l’heure de concrétiser l’achat. Il convient alors de se poser diverses questions, relatives à la fréquence d’utilisation, aux besoins en fonction de l’environnement ou des distances à parcourir. Il faut également prendre en compte que ces derniers sont plus lourds que de vélos classiques (entre 17 kg et 25 kg) et que cela exige aux débutants de se montrer plus demandeurs en termes d’assistance et de puissance, notamment au début.

 

 

 

 

Photo d’illustration de l’article : Pixabay.